Pour moi c’est une activité secondaire, je travaille à temps partiel comme saisonnière en maraîchage. J’y trouve mon équilibre. Je ne savais même pas jardiner quand j’ai démarré, mais j’adore produire… Dire que j’ai passé la moitié de ma vie à côté de ma vocation! Dans le Nord, il n’y a pas vraiment de filière pour les plantes. On se réunit régulièrement entre producteurs avec le CIVAM. Quand j’ai démarré ça n’existait pas encore, donc il n’y avait rien pour se former. J’ai galéré pour me former, mais au final c’est pôle emploi qui a payé ma formation, ce n’était pas insurmontable. C’était difficile de trouver des stages. Il y a eu des productrices pionnières en région, beaucoup ont arrêté depuis. Depuis, ça se développe, il y a de plus en plus de projets et des lieux où se former. Les clients ne connaissent pas cette filière, ils ne me croient pas quand je dis que je vends ce que je produit localement. Mais quand ils goûtent, ils reviennent !